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Nos enquêtes sur ...
la fonte de l'arctique

  • La fonte de l’Arctique:  un cri d’alarme pour la planète

 

Par Dina AZMANI

Ces dernières années, la superficie de la banquise en Arctique ne cesse de diminuer.

Gwenaëlle Gremion, océanographe a expliqué lors d’une visioconférence avec notre classe "Graines de reporters scientifiques", l’importance de préserver l’Arctique pour limiter le réchauffement climatique.

La banquise, une mer de glace qui se réduit.

 

La surface de l’Arctique est composée en grande partie de banquise, une mer de glace gelée, qui tend à se réduire. La formation de la banquise nécessite une température d’au moins 1.8 degrés, à cause du réchauffement climatique, ces conditions ne sont plus assurées ce qui entraîne la fonte de la banquise. Sa superficie était de 6.2 millions de Km2 en 1990, elle ne mesurait que 4.9 millions Km2 en 2022. Elle a perdu un tiers de sa surface en trente ans.

 

 

Une planète plus chaude sans la banquise.

 

L’épaisseur de la banquise diminue également. Ces blocs de glace appelés, “vieille banquise”, soutiennent le poids des animaux qui se déplacent, entraînant la disparition de leurs lieux de vie. De plus, la réduction de l'épaisseur de la banquise a des conséquences sur l'effet albédo, qui est la capacité de la banquise à renvoyer les rayonnements solaires vers l’atmosphère. La chaleur est ainsi davantage absorbée, augmentant la température de l’eau. Cela devient un cercle vicieux, empêchant la formation de la banquise.

 

Pour l’équilibre de l’écosystème polaire.

 

Dans l’histoire des migrations humaines, la banquise a joué un rôle important en facilitant le déplacement entre les régions séparées. Le peuple Inuit a ainsi pu se déplacer entre le Canada et le Groenland, et s'assurer des moyens de subsistance grâce à la chasse et la pêche. Tout l’écosystème marin dépend également de la banquise, en assurant un lieu de repos, de reproduction et de nourriture pour les animaux marins comme les morses, les phoques ou les manchots. Le plancton, micro organisme présent dans l'océan arctique, qui est à la base de la chaîne alimentaire, dépend également de la banquise. Sa disparition entraînerait donc un profond déséquilibre de tout l’écosystème polaire.

 

Pour le climat.

 

L’océan et l'atmosphère sont profondément liés, grâce à la circulation des eaux. En effet, quand la mer gèle, le sel ne reste pas dans la banquise, il tombe dans les profondeurs, rendant l’eau plus dense. Ainsi, l’eau coule vers le fond et génère un mouvement entraînant la circulation des eaux dans les océans du globe.

 

“ Si jamais on arrêtait de créer de la banquise dans ces régions, on arrêterait le tapis roulant … on aurait plus d'événements météorologiques catastrophiques ! ”

 

Des nouvelles routes commerciales qui menacent la planète.

 

L'arctique est un obstacle à contourner sur les routes commerciales. Si elle venait à disparaître, cela permettrait l'ouverture de nouvelles voies maritimes commerciales.

Ces nouvelles voies commerciales auraient un effet néfaste sur la température de l’air car ces bateaux sont très polluants.

 

En somme, la banquise est essentielle au bon fonctionnement de notre planète, elle permet de limiter la pollution, de lieux de vie pour certaines espèces ou encore de réguler et d'empêcher des catastrophes climatiques.        

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  • L’impact de la fonte de l’Arctique sur le commerce mondial.

 

Par Simon BERGEZ

Du pétrole, du gaz naturel, des routes commerciales, voila des ressources bien précieuses enfouies sous la glace, mais autant qui sont sources de bien des convoitises…

 

Des routes commerciales « libérées » ?

 

Tout d’abord, il faut savoir que le commerce maritime correspond à 80 % du commerce mondial. De nombreux bateaux arpentent donc chaque jour des routes maritimes pour transporter des marchandises. Deux d’entre elles sommeillent sous la glace, et pas des moindres ! Par exemple la route du Nord-Est, qui permettrait de relier l’Europe à l’Asie serait 5 700 km moins longue que la route actuelle, elle permettrait également de gagner jusqu’à deux semaines de trajet et d’économiser du carburant. C’est donc un mal pour un bien.

 

Néanmoins, ces routes attirent des convoitises et certains pays s’y intéressent notamment les États-Unis, la Russie et la Chine mais d’autres choses sont sources de conflit…

 

Les ressources en Arctique, quelles sont-elles ?

 

Selon WWF, 13 % du pétrole non découvert au monde ainsi que 30 % du gaz naturel mondial sont sous l’Arctique et attirent des convoitises entre les pays qui bordent cet océan glacial. Mais le pétrole et le gaz naturel ne sont pas les seules ressources convoitées, bien que les suivantes le soient moins, celles-ci restent importantes. En effet les ressources halieutiques sont convoitées et une surpêche pourrait entraîner des conséquences sur l’écosystème de l’océan. De plus, les répercussions des bruits faits par les machines utilisées afin d’exploiter le pétrole et le gaz naturel perturbent la faune locale.

 

Les ressources en Arctique : une source de conflit ?

 

8 pays bordent l’Océan Glacial Arctique et ils forment le Conseil de l’Arctique. Ces 8 pays sont : Les États-Unis, le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, l’Islande, la Suède et la Finlande.

Les Z.E.E. (zone économique exclusive) de chaque pays ne sont, par définition, exploitables que par le pays en questions. Les Z.E.E. s’étendent jusqu’à 370km des côtes, c’est donc la partie centrale, qui est hors des Z.E.E. et qui abrite le plus de ressources, qui est la plus convoitée. Et justement, les pays peuvent agrandir leur Z.E.E. sous réserve qu’ils aient des territoires, mêmes infimes, dans les eaux internationales, la Russie, le Danemark, la Norvège et le Canada revendiquent des territoires. Les routes commerciales sont, selon le Canada et la Russie, dans leur Z.E.E., ils veulent donc imposer des douanes sur ces routes tandis que les États-Unis estiment qu’elles sont dans les eaux internationales. Et ça ne fait que commencer.

 

La fonte de l’Arctique ce n’est, ni tout noir, ni tout blanc, elle engendre des conflits, détruit l’écosystème, mais enrichit des nations et favorise le commerce international, c’est un sujet très controversé dont on n’a pas fini d’entendre parler.

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